Financement du sport : un modèle à réinventer

Depuis plusieurs saisons, c’est une ritournelle : les financements publics sont en baisse. Avec la crise économique qui succède à la crise sanitaire, il est devenu indispensable et urgent pour tout le mouvement sportif de réfléchir autrement.

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Le 19 septembre, une réunion sur ce thème a été organisée au CISE par le CTOS pour les ligues, comités et fédération de Nouvelle-Calédonie.

Une utilisation optimisée des financements existants

Il existe encore des aides publiques. Qu’elles viennent des institutions locales ou de la Métropole via l’Agence nationale du sport (ANS) ou Paris-2024. Mais l’enjeu est désormais de bien savoir réaliser ses demandes. Plus qu’hier, il est aujourd’hui dommageable de manquer une aide pour un dossier mal monté ou qui ne correspond pas aux critères d’éligibilités. Cela passera par la définition de projet associatif plus précis et de la formation.

L’appel au mécénat

Pour pallier la baisse des financements publics, c’est l’une des options les plus pertinentes. Aujourd’hui, le mécénat reste encore peu répandu, mais pourrait bien apporter un plus budgétaire aux clubs et aux ligues dans l’organisation d’événements ou dans des projets de déplacements. Un dispositif qui devrait évoluer puisque la déduction fiscale de 75 % pour les ménages et de 60 % pour les entreprises passerait à 80 % pour tous.
Concernant les outils pour le financement participatif, il existe des dispositifs locaux à l’image de la plateforme Cagnotte en ligne BNC développée par la BNC.

Le travail avec les institutions

C’est l’un des souhaits du CTOS pour l’avenir du monde sportif, la mise en place d’un fonds de développement du sport alimenté par une source de financement pérenne et indépendante des collectivités, dont les budgets sont plombés par la crise. Ce modèle n’est pas une pure invention et existe déjà ailleurs dans le monde. Notamment en Métropole, avec l’Agence nationale du sport, financée notamment par un reversement de la Française des Jeux.
Un fonds calédonien qui pourrait être alimenté par une part de la taxation comportementale (tabac, alcool, sucre…), une taxation sur les jeux de chance en vue d’une possible implantation de la Française des Jeux ou encore un mécénat citoyen plus important des grandes entreprises locales.

La mutualisation des moyens

Pas toujours évident, mais qui pourrait amener des économies non négligeables, la mutualisation des moyens peut être utile dans le cadre des transports aériens, dans l’emploi au travers de groupement d’employeurs, avec des aides-comptables communs ou encore dans la recherche de la réduction des charges à la Maison du Sport. Aujourd’hui, il n’y a plus de petites économies.

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