C’est parti pour les Cagous aux Jeux olympiques !

Ce vendredi soir (22 heures), la cérémonie d’ouverture marque officiellement le début des Jeux olympiques de Tokyo. Deux semaines de compétitions où l’on retrouvera, cette année, quatre athlètes calédoniens. Du jamais vu depuis les JO de 1968 à Mexico. Tour d’horizon.

Thomas Goyard (voile olympique) : la persévérance

À 29 ans, Thomas Goyard a une grande qualité, celle de ne pas baisser les bras. Après une qualification manquée pour les Jeux de Rio en 2016, le véliplanchiste de l’ACPV ne s’est pas découragé et obtient, quatre ans plus tard, sa qualification pour Tokyo en RS:X. Un ticket d’or obtenu en février 2020 lors des Mondiaux en Australie. Il y avait pris une très belle troisième place, derrière les deux Hollandais Kiran Badloe et Dorian van Rijsselberghe. Sur le plan d’eau d’Enoshima dès dimanche, il va donc tenter de maintenir ce rang, en visant une place sur le podium. Cela passera par douze régates en quatre jours (dimanche, lundi, mercredi et jeudi). Une place dans le top 10 lui donnera accès à la course à la médaille, samedi 31 juillet. Au Japon, il n’aura pas à faire aux deux Néerlandais, puisque chaque nation n’a droit qu’à un représentant. C’est donc Kiran Badloe, également champion du monde 2021, qui sera en lice et portera l’étiquette de grand favori. Parmi les autres prétendants aux médailles, l’Italien Mattia Camboni, vice-champion du monde en titre, le Grec Vyron Kokkalanis ou le Polonais Piotr Myszka.

Maxime Grousset (natation) : la jeunesse

Quelle ascension fulgurante que celle de Maxime Grousset, ancien nageur du CNC, parti à Amiens en 2016, et pensionnaire de l’Insep depuis 2018. À 22 ans, il va déjà découvrir les Jeux olympiques, mais pourrait bien créer la sensation. Car il est arrivé à Tokyo avec dans ses valises, deux titres de champions de France en 100 m nage libre et en 50 m nage libre, fraîchement acquis à Chartres en juin. Une victoire, sur l’aller simple, qu’il a d’ailleurs arrachée à un certain… Florent Manaudou. Maxime Grousset aura donc profité pleinement, et mieux que personne, de ce bonus d’un an de préparation, due à la Covid et au report des Jeux de 2020 à 2021. Reste à savoir si la pression de l’événement aura un effet sur lui. Que ce soit aux Europe à Budapest ou aux France à Chartres, le Cagou avait su se surpasser devant l’enjeu. On a hâte de le voir à l’œuvre dans le bassin du centre aquatique de Tokyo.

Bassa Mawem (escalade) : la surprise

Bassa Mawem l’a avoué lui-même lors d’une conférence de presse avant le départ pour le Japon : il n’est pas avantagé par le format de la compétition. Il faut dire que pour cette première apparition de l’escalade aux JO, les grimpeurs devront participer à une épreuve combinée (vitesse, bloc, difficulté). Pas simple pour un pur « vitesseux » de 36 ans comme Bassa Mawem. Mais pour le licencié du Gecko club de Nouméa et directeur technique de la ligue, tout cela n’a pas d’importance. Il est à Tokyo pour donner le meilleur de lui-même. Le grimpeur reste, malgré une grande confiance en ces capacités, lucide sur ses possibilités. Pour espérer une médaille, l’athlète va devoir être très polyvalent. Il pourrait malgré tout espérer une place en finale le jeudi 5 août. Pour cela, il devra s’imposer sur la vitesse, tout en limitant la casse, en bloc et en difficulté, lors des qualifications le mardi 3 août. Motivation supplémentaire pour lui, c’est avec son frère Mickaël, qu’il participe à ces Jeux.

Lara Grangeon (natation en eau libre) : l’expérience

Doit-on encore présenter Lara Grangeon ? Pas sûr, tant elle a déjà marqué l’histoire du sport calédonien. Pour ses troisièmes Jeux olympiques, l’ancienne nageuse du CNC va malgré tout connaître une expérience bien différente, car contrairement à Londres en 2012 et à Rio en 2016, ce n’est plus en bassin, mais en eau libre qu’elle participe. Plus que jamais, la nageuse de 29 ans semble en position de décrocher une médaille. Cette course de 10 km se jouera au physique, mais pas que. Sur 10 km, l’aspect tactique aura une grande importance. Lara a également pour elle sa vitesse, acquise au cours de ses années de carrière en bassin. Très utile quand on sait que, très souvent, les courses se terminent au sprint. Autre facteur qui pourrait avoir son importance : la température. La Nouméenne n’est pas à l’aise dans les eaux fraîches et avec une grosse combinaison. Ça tombe bien, c’est l’été à Tokyo et l’eau est chaude. Tout se jouera pour elle le 4 août dès 6 heures 30 du matin dans la baie d’Odaiba de Tokyo, sous le Rainbow Bridge. Dix kilomètres pour la gloire, dix kilomètres pour entrer encore un peu plus dans la légende.

Voici le programme des Cagous (heure de Nouvelle-Calédonie)

Maxime Grousset (sous réserve de sa participation aux relais)

Séries 4x100m nl messieurs : dimanche 25 juillet, 21h (heure de Nouméa)

Finale 4x100m nl : lundi 26, 14h

Series 100m et 4x200m : mardi 27, 21h 

Demi-finale 100m : mercredi 28, 12h30  

Finale 4×200 : mercredi 28, 14h26

Finale 100m : jeudi 29, 13h37

Séries 50m : vendredi 30, 21h 

Séries 4×100 4 nages : vendredi 30, 23h

Demi-finale 50m : samedi 31, 13h32

Finale 50m : dimanche 1er aout, 12h30

Finale 4×100 4 nages : dimanche 1er, 13h36

Lara Grangeon

10km en eau libre : Mercredi 4 août à 8h30

Thomas Goyard

Qualifications à partir du dimanche 25 juillet à partir de 14h00 (lundi 26, mercredi 28, jeudi 29 même heure)

Course à la médaille :  samedi 31 juillet à partir de 17h33

Bassa Mawem

Qualifications le 3 aout : 19h vitesse, 21h bloc, 23h difficulté

Finales le 5 aout :  19h30 vitesse, 21h30 bloc, 21h10 difficulté