Alors que le déconfinement a commencé au début du mois de mai, le sport reste très handicapé par les dispositions réglementaires quant à la reprise des entraînements. La compétition, elle, devrait débuter à la mi-juin.
La logique échappe à beaucoup. Alors que les bars, les boîtes de nuit ou les nakamals ont retrouvé une activité presque normale, les clubs sportifs sont toujours soumis à des règles drastiques.
« Il ne s’agit pas de dire que tout doit être fermé, précise Michel Quintin, directeur du CTOS. Mais on a l’impression qu’avec toutes ces contraintes, le sport est plus dangereux pour la santé qu’aller danser en boîte de nuit. Quelque part, nous sommes mis à l’index et ce n’est pas logique. »
Dans les faits, les entraînements sont à nouveau possibles. Mais dans un arrêté, le gouvernement précise qu’ils doivent se dérouler en adéquation avec le protocole de reprise établi par les fédérations de tutelle. « À part pour certains cas, ce protocole n’est pas du tout adapté à la situation sanitaire calédonienne. »
Retour de la compétition le 15 juin
Par exemple, les pongistes doivent avoir chacun leur balle, ne jamais toucher avec la main celle de leur adversaire et la désinfecter à chaque échange. Dans le protocole de reprise de la fédération française de basket-ball, il est interdit de se faire des passes. Totalement logique dans un contexte métropolitain, où la situation reste fragile, un peu moins compréhensible en Calédonie.
Certains clubs ont ainsi renoncé à reprendre pour le moment… « Les adaptations au protocole de reprise des fédérations françaises sont largement justifiés par rapport à la situation du territoire en comparaison à celle de la métropole, mais on ne sait pas si on reste alors dans le cadre défini par l’arrêté, se questionne Michel Quintin. La responsabilité des dirigeants de clubs et de ligues peut être engagée, notamment vis-à-vis des assurances en cas d’accident, car le protocole qui fera référence sera celui de la fédération validé par le ministère, selon les termes mêmes de l’arrêté.. »
Le retour de la compétition, lui, est attendu pour le 15 juin après trois mois de pause.
Les conditions de cette reprise devraient être plus souples, comme l’a indiqué le membre du Gouvernement en charge du Sport, Jean-Pierre Djaiwe, suite aux différents échanges qu’il a eus avec les représentants des ligues, comités, fédération et du CTOS. En effet, le Gouvernement collégial covid-19 réuni le 9 juin a décidé de ne pas mettre en place des mesures d‘identification et de traçabilité des supporters et spectateurs pour la reprise des compétitions sportives.
Le virus ne circulant pas dans le pays, le Gouvernement a convenu de donner plus de liberté aux Calédoniens.
Néanmoins, chaque organisateur devra nommer un référent covid-19 afin d’établir la liste des compétiteurs et des dirigeants présents.
Cet allégement des contraintes administratives est accueilli avec soulagement par le mouvement sportif qui se félicite d’avoir été entendu par le Gouvernement.