Faire du sport pour vivre plus longtemps !

Lors d’une conférence de presse en 2012, le Pr Jean-François Toussaint, directeur de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (IRMES) déclarait : « Chez les athlètes professionnels, comme chez les sportifs amateurs assidus, le fait de repousser sans cesse ses limites s’associe à un gain en qualité et en durée de vie, en dépit du risque de mort subite et d’accident lié à l’activité ».
 Plusieurs chercheurs de l’INSERM présents à cette réunion relayaient ce message étonnant et contraire à une idée encore largement répandue de la nuisance pour la santé d’un excès de pratique sportive.
Toujours à cette occasion ont été présentées deux études de l’IRMES consacrées aux sportifs professionnels, qui tendent à prouver que la répétition d’efforts intenses à haute dose procure, à long terme, une meilleure santé physique et mentale.

Une espérance de vie plus longue

Selon la première investigation concernant tous les anciens coureurs du Tour de France arrivés dans les dix premiers depuis 1903, il apparaît que leur espérance de vie s’avère significativement supérieure à celle de la population générale.

Quant à la seconde étude des 3 430 athlètes français ayant participé aux Jeux Olympiques depuis 1896, les chercheurs observent une mortalité deux fois moindre chez ces anciens athlètes par rapport au reste de la population.

De son côté, Romuald Lepers, chercheur à l’INSERM a présenté une enquête centrée sur les performances des coureurs du marathon de New York ces trente dernières années. Il a déclaré : « La participation des concurrents de plus de 40 ans connaît une forte augmentation, et leurs performances ne cessent de s’améliorer. Pour la première fois en 2011, un centenaire a même terminé le marathon en moins de 10 heures. Tout cela montre que le haut niveau ne fatigue pas le cœur. »

Enfin, un travail collaboratif a été mené entre des médecins portugais et brésiliens, portant sur des personnes de 60 à 75 ans. Il a révélé qu’un programme de 4 mois d’entraînement assez intensif, combinant musculation et exercices d’endurance, leur a permis de développer une force et une masse musculaire similaires à celles qu’ils avaient vingt ans auparavant !

L’âge ne doit pas être un frein

Il est reconnu depuis longtemps que l’activité physique est un bienfait pour la santé. Au vu des recherches actuelles, il convient dorénavant d’ajouter d’autres certitudes.

D’abord l’âge n’est pas un facteur limitant la pratique d’une activité physique soutenue. Ensuite, le bénéfice sur la longévité est d’autant meilleur que la pratique sportive est fréquente et intense (relation dose/effet).

Ce constat réalisé chez les athlètes de haut niveau ne s’explique pas seulement par les prédispositions héréditaires et l’hygiène de vie stricte de ces champions. Les observations scientifiques prouvent, en effet, la similitude de cette répercussion bénéfique à la population générale : ce qui est bon pour les athlètes, l’est aussi pour les autres. 
La posologie minimale précise reste à codifier. Les dernières recommandations sont de pratiquer au moins une activité d’intensité modérée pendant 30 minutes, cinq fois par semaine, ou une activité intense trois fois par semaine pendant 20 minutes, sachant désormais qu’aller au-delà procurera un bénéfice encore meilleur. La surveillance des athlètes de haut niveau permet de repérer la quantité, variable selon les individus, où l’excès pourrait s’avérer nocif.

Enfin, à tout âge, des programmes d’activité permettent d’améliorer dès 2-3 mois les capacités cardio-pulmonaires et musculaires de 20 à 30 % y compris pour les seniors qui ont réduit leur activité au fil des ans et pour les sédentaires. Cependant, pour ces derniers et au-delà de 35 ans, un examen médical, avec bilan cardiaque, s’impose avant la mise en route d’un programme d’entraînement.

Adieu DHEA et autres poudres de perlimpinpin… Pour bien vieillir, il vaut mieux BOUGER ! 

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Ce que l’on savait déjà… L’activité physique contribue à : 
gabarit gtte encadre lightsteelblue Réduire le risque de maladies cardiaques en stabilisant la fréquence cardiaque de repos et la tension artérielle à des niveaux bas, en développant une micro-circulation de petits vaisseaux sanguins pouvant, si besoin, jouer un rôle d’itinéraire de secours pour l’irrigation en sang et l’oxygénation du cœur (cas de l’infarctus du myocarde par obstruction d’une artère coronaire alimentant le muscle cardiaque) ;
gabarit gtte encadre lightsteelblue  Entretenir les capacités respiratoires et cérébrales (prévention de la maladie d’Alzheimer) ;
gabarit gtte encadre lightsteelblue  Lutter contre les pathologies de surcharge (diabète, hypercholestérolémie, surpoids, obésité, etc.) ;
gabarit gtte encadre lightsteelblue  Protéger contre certains cancers (sein, tube digestif, utérus, etc.) ;
gabarit gtte encadre lightsteelblue  Diminuer le stress, l’anxiété, certains états dépressifs ;
gabarit gtte encadre lightsteelblue  Procurer des os de bonne qualité, réduisant les risques d’ostéoporose surtout chez les femmes ménopausées.