Comme les établissements scolaires, le CTOS a dû s’adapter pour continuer à former les futurs éducateurs sportifs du Caillou.
La satisfaction est grande. « Il y avait 15 apprenants en BPJEPS (Brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport) avant la crise, il y en a toujours 15 actuellement », se réjouit Yan Bouverne, responsable de la formation au Comité Territorial Olympique et Sportif. Malgré les perturbations liées aux mesures de lutte contre la covid-19, personne n’aura été laissé sur le côté.
Et pourtant, le chemin a été long avant une reprise, « presque normale », au mois de mai. Tout a commencé en février déjà au moment où le gouvernement a fait le choix de réquisitionner le Centre International du Sport et de l’Expertise (CISE) à Koutio. « Il a fallu tout de suite trouver des solutions pour continuer nos formations le plus normalement possible, explique Yan Bouverne, car à l’époque, on ne parlait pas encore de confinement ou de règlement particulier lié à la crise sanitaire. »
Ce sont donc les salles de la Maison des sports qui ont dû être utilisées ou, quand cela était possible, celles situées dans des installations sportives.
« Pour la formation natation, le choix avait porté sur un faré à la piscine de Rivière-Salée ou la salle des associations au Ouen Toro, et pour la formation des activités de la forme, la formation avait lieu au salon VIP de la salle omnisports de l’Anse Vata. En collaboration avec la DJS-NC, il a tout de même fallu monter une salle d’haltérophilie dans une annexe de l’Anse Vata puis la faire valider par une visite de sécurité. Tout cela a été possible car face à cette crise, il y a eu un esprit de coopération et le défi de s’adapter ».
Travail logistique
La deuxième adaptation est arrivée avec le confinement, à la fin du mois de mars. « Là, c’était clair, chacun chez soi. Mais on a choisi de maintenir le lien avec nos apprenants et nos formateurs en organisant un suivi à distance. On leur envoyait des études de cas par exemple. Cependant, le gros problème, c’est que tout le monde n’était pas logé à la même enseigne en termes d’équipement informatique ou de connexion internet. »
Bon an mal an, tout continue jusqu’à la troisième adaptation, lors du déconfinement au début du mois de mai. Tout est alors fait pour respecter les règles sanitaires et la distanciation sociale. Il a donc fallu organiser les cours communs en demi-groupe, à cause de la taille des salles, organiser la désinfection du matériel utilisé notamment en musculation et patienter pour la réouverture des piscines et des salles de remise en forme.
En effet, sans ces structures d’application, le modèle de formation BPJEPS perd de son sens.
« Nos stagiaires sont d’autant plus réceptifs aux normes sanitaires qu’ils ont à les faire appliquer lorsqu’ils sont en période de stage dans le milieu professionnel. Après, au niveau des formateurs, il s’agit d’être inventif sur les formes de travail car nous souhaitons tenir le calendrier de formation prévu, ne serait-ce que par respect auprès des stagiaires qui organisent leur vie autour de leur formation, pendant la durée de celle-ci. Nous pensons également aux financeurs et à leurs (futurs) employeurs ».
Aujourd’hui, tout est quasiment rentré dans l’ordre, seuls restent à appliquer les gestes barrières, même si la restitution du CISE serait un vrai plus en termes de confort et d’efficacité d’apprentissage.