Maxime Grousset : « Maintenant je fais partie des meilleurs »

Quatrième de la finale du 100m nage libre des Jeux olympiques pour sa première participation à l’événement, Maxime Grousset est entré ce jeudi dans la cour des très grands. 

Il est difficile de réaliser que le quatrième du 100m nage libre, l’une des épreuves reines des Jeux olympiques de Tokyo, est un Cagou. Il s’appelle Maxime Grousset, a 22 ans et se retrouve à sa juste place. Pas loin du podium, mais juste à côté quand même. Dressel, Chalmers et Kolesnikov sont encore inaccessibles pour lui, mais dans trois ans à Paris, ils auront sans doute du mal à l’empêcher de grimper les marches, à la vitesse où il avance. Demi-finaliste mondial en 2019, finaliste olympique en 2021.  Auteur de son meilleur temps personnel sur le relais en 47″52, et de son deuxième meilleur chrono en finale du 100m en 47″72, Max a d’ores et déjà réussi ses JO, en réalisant le championnat de sa vie et il lui reste encore le 50m. Ce n’est pas la naissance d’un champion, c’est sa confirmation. 

Comment te sens-tu après cette énorme performance ?

Quand j’ai levé la tête et que j’ai vu que je termine quatrième, j’étais vraiment très content, parce que je me suis lancé avec le huitième temps des demi-finales. En même temps, je suis frustré de terminer au pied du podium. Mais il aurait fallu que j’élève encore mon niveau pour y monter.

Pas trop impressionné d’être désormais parmi les meilleurs du monde ?

Cette finale, je l’ai abordée tranquillement, mais avec excitation. J’étais content de pouvoir me frotter à de tels nageurs. Je pense que maintenant, je fais partie des meilleurs. C’était déjà un rêve de gamin de faire une finale olympique, alors là, finir quatrième, c’est juste incroyable. Mais, il me reste encore un peu d’efforts pour arriver à terminer sur le podium. Ce sont les meilleurs de monde qui sont devant, je suis juste derrière. Je suis pas loin, mais je ne suis pas sur le podium.

Raconte-nous ta course…

On s’était dit avec Michel (Chrétien, son coach à l’Insep, NDLR) qu’il fallait que je tente quelque chose. J’étais à l’extérieur donc je suis parti à fond. On est au Japon, donc il fallait que je me fasse Hara Kiri (rires). Finalement, j’ai craqué à la fin et Kyle Chalmers remonte et me dépasse largement. À ce moment, je n’ai plus d’énergie.

Qu’est-ce que tu attends sur le 50 m NL ?

Je ne sais pas. J’ai surtout préparé le 100 m pour ces Jeux, mais j’ai aussi vu à Chartres (lors des derniers championnats de France, NDLR) que je suis capable de faire de bons temps. On verra. Je vais faire comme d’habitude, prendre les étapes les unes après les autres.

Les Calédoniens ont pu suivre ta course sur écran géant à Nouméa. Est-ce que ça te fait quelque chose ?

Oui, je suis super content que les Calédoniens puissent nous suivre ! J’ai vu qu’on a parlé beaucoup de moi sur les réseaux, dans les médias. J’espère juste que je les ai fait rêver, et qu’ils ne sont pas trop déçus.

À Tokyo, YC et MRB