Visite express et intense de Brigitte Henriques

La présidente du Comité national olympique et sportif  français (CNOSF) a profité de l’Assemblée générale de l’ONOC, en Australie, pour débarquer en Calédonie puis en Polynésie. Un passage express dans le Pacifique, qui a tout de même permis de poser de solides bases de travail. Et ce notamment en vue des Jeux olympiques 2032, qui auront lieu à Brisbane.

Les prémices de cette rencontre ont été élaborées en octobre dernier. Christophe Dabin et Michel Quintin sont alors en Métropole pour participer au séminaire des territoires. La place de la Calédonie dans le Pacifique est évidemment évoquée, tout comme celle des différents comités olympiques, qu’il soit calédonien, polynésien ou wallisien, au sein des instances régionales océaniennes. Et déjà, le nom de Brisbane 2032 peut se lire sur plusieurs lèvres. Avec cette échéance olympique dans le viseur, la position du Caillou ne cesse de prendre de l’ampleur. De quoi attirer l’attention des instances métropolitaines, pourtant davantage concentrées sur le dossier de Paris 2024.

Signature et discussions

C’est avec ces premiers axes de travail en tête que l’ancienne footballeuse internationale, qui évoluait au milieu de terrain avant de grimper dans les échelons de la FFF puis du CNOSF, s’est envolée (non sans retard) pour Brisbane. Si elle a manqué l’Assemblée générale de l’Onoc, organisée le 21 avril, elle n’a pas tardé à se mettre en action, signant, quelques heures seulement après son arrivée le 22 avril, une convention entre le CNOSF et le Comité olympique d’Australie. De quoi tisser des premiers liens en vue de Paris 2024, puis de Brisbane 2032. Une manière, aussi, de faire rayonner encore un peu plus la France dans le Pacifique.

Le lendemain, la rencontre avec Robin Mitchell, président de l’Onoc, s’est également inscrite dans cette logique. L’idée pour le CTOS-NC et le CTOS-WF, tous deux présents et membres associés de l’instance ? Échanger sur les relations déjà existantes et voir comment collaborer encore davantage aux programmes mis en place. Car, si la Calédonie, Wallis-et-Futuna ainsi que la Polynésie française demeurent rattachés à l’Hexagone, l’emplacement géographique reste primordial et prépondérant. Un accord de principe a ainsi été trouvé pour que les trois territoires français puissent être inclus encore un peu plus dans les travaux engagés. Mme Henriques a également pu échanger avec Antoine Boudier (Président du Vasanoc) et des relations qui existent entre les 4 territoires francophones de la Région.

Le Caillou, future terre d’accueil

La visite de Brigitte Henriques s’est ensuite poursuivie sur le Caillou. Si elle a pu admirer brièvement le lagon vu du ciel, lors d’un vol en hélicoptère pour observer les différentes installations sportives de l’agglomération, les visites touristiques n’étaient pas à l’ordre du jour. Il faut dire que la journée du 24 avril n’aurait pas été assez longue alors que la présidente du CNOSF avait un programme complet et dense. Au menu ? Rencontre avec Gil Brial et Philippe Le Poul de la Province Sud, échange avec les acteurs du CTOS afin de prendre connaissance de tous les programmes mis en place, comme la lutte et la prévention contre les violences sexuelles, l’audit global des Ligues et comités, le Pass Sports Cafat, le sport dans les quartiers avec le Fonds social de l’habitat (FSH), les Ailes du Sport ou encore le rôle de médiateur que le CTOS peut avoir.

La journée s’est poursuivie avec une visite protocolaire au haut-commissariat, lors d’une réception avec Louis Le Franc et Jules Hmaloko, afin de voir comment la Calédonie peut être une terre d’accueil en vue de Brisbane 2032, comme elle l’a été, dans le passé, en marge de Sydney 2000. Car, si le rendez-vous olympique n’est que dans neuf ans, cette échéance se prépare dès maintenant sur le territoire, que ce soit au niveau de la construction ou de la rénovation des infrastructures. Tel est le message à retenir.

Visite du Cise

Après un déjeuner avec le député Nicolas Metzdorf, puis une rencontre avec le membre du gouvernement en charge du sport, Mickaël Forrest et son directeur de cabinet Michel Üne, la visite du Cise était au programme, avec une visite de la structure suivi d’un vaste temps d’échange avec les jeunes pensionnaires des pôles espoirs de karaté, de handball et de l’académie féminine de football, où Brigitte Henriques a pu prouver à la jeune génération qu’elle savait encore parfaitement manier le ballon. Ce formidable outil pourrait ainsi devenir la Maison Régionale de la Performance, calquée ainsi sur le modèle métropolitain. Car, une chose est sûre, une vraie réflexion doit être menée pour sauvegarder et préserver cette installation d’accueil, de formation et d’expertise.

Un passage sur le Caillou qui s’est achevé aux côtés des représentants du monde sportif calédonien, les anciens responsables du CTOS, des présidents de Ligue, ainsi qu’aux côtés de certaines personnalités, comme Georges Naturel, maire de Dumbéa, Alain Lazare, Felicia Ballanger, Laurent Gané ou encore Thierry Coleux. La fin d’une journée marathon et d’une visite express alors que, dès le lendemain, Brigitte Henriques s’est envolée pour Auckland, afin de rejoindre, ensuite, nos voisins tahitiens pendant quelques jours. Une manière de prouver, s’il le fallait que, malgré le brûlant dossier de Paris 2024, où les Outre-mer pourraient être à l’honneur une journée au Club France, le Pacifique a bel et bien un rôle central à jouer dans les années à venir.