Depuis son inauguration en 2014, le Centre international sport et expertise accueille les jeunes athlètes de certains pôles, des sportifs de passage ou des formations. Une pépinière pas forcément connue du grand public.
Il faut avoir un mental d’acier pour se mettre dans la peau d’une pensionnaire du pôle espoir de handball. Il est cinq heures du matin quand le réveil de Dilaila sonne en ce mardi matin. Depuis le début de l’année, elle vit dans une chambre, avec deux autres filles, au CISE. Ce matin, la fraîcheur de l’air n’a pas encore été éclipsée par les premiers rayons du soleil que la jeune sportive est déjà devant son petit-déjeuner, dans le réfectoire à l’entrée du site.
Premier pas d’une journée bien remplie…
Au menu, dès 6h45, un premier entraînement physique. Cette fois, c’est de la course à pied derrière le centre aquatique régional de Dumbéa. Une séance menée au pas de charge par Daphné Bailly, la kiné du Pôle, et qui donne le ton, deux matins par semaine.
Il est 7h45, le temps de vite prendre une douche avant de prendre le bus. Dilaila part en direction du collège d’Auteuil, pour une journée de cours comme tous les écoliers du pays. « C’est un rythme un peu speed, mais ça me plaît », commente la collégienne, qui effectue sa première année au pôle de handball, et donc au CISE.
Le retour au sport se fait dès le retour de classe à la salle omnisports d’Auteuil, ou dans une des salles du CISE, équipées en matériel d’haltérophilie et de musculation, pour les entraînements physiques.
Locataires de passage
Mais les devoirs dans tout cela ? « On les fait après le repas du soir au réfectoire, explique Dilaila. On prend une heure pour travailler avant de retrouver nos chambres. » Un peu de détente sur son smartphone ou un livre, avant le couvre-feu vers 21 heures.
Les filles du pôle espoir de handball et de l’académie de football vivent tous les jours au CISE. Mais les chambres accueillent également des sportifs ou autres usagers de passage. Venus de l’extérieur pour une compétition internationale qui se déroule en Calédonie. Ou une équipe du Nord ou des Îles qui viennent disputer un match de championnat à Nouméa.
Les salles de réunions à l’entrée du site servent également tous les jours pour des formations avec tout le matériel nécessaire à l’apprentissage.
Chacun y trouve son compte au centre.
Des repas de champions
Les repas proposés au CISE sont prévus pour des sportifs et élaborés avec des diététiciens. Les petits-déjeuners sont particulièrement soignés avec céréales, œufs, jambon, laitages, pain complet, miel… Au diner, on retrouve dans chaque assiette, une viande blanche, un légume et un féculent. Cependant, des demandes spéciales peuvent être faites pour s’adapter au besoin d’une équipe.
Un nouvel espace cardio
Depuis le mois de septembre, le bâtiment régénération et musculation a été réaménagé pour accueillir un espace dédié au cardio. On y retrouve une dizaine d’appareils (rameurs, vélos, vélos à bras…) pour ce travail spécifique.
D’autres outils d’évaluation sont également attendus pour pouvoir effectuer des tests dans les mêmes conditions qu’à l’Insep à Paris.
Il s’agira de standardiser ces tests pour améliorer les échanges entre les entraîneurs du Caillou et les recruteurs.
Le CISE en chiffres
2 000 m² d’espace entre hébergements, restauration, entraînement et formation.
100 à 110 lits disponibles dont deux grands dortoirs de 12 à 17 places, le reste des chambres pouvant accueillir 2 à 4 personnes.
70 couverts dans le réfectoire.