L’Institut océanien de l’haltérophilie ferme ses portes

Inauguré en 2009 à Boulari, au Mont-Dore, l’IOH a définitivement fermé ses portes lors de la période de confinement à la fin du mois de mars.
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L’Institut océanien d’haltérophilie se situait à côté du complexe sportif de Boulari, au Mont-Dore.

Encore une victime collatérale de la crise sanitaire qui touche la planète entière. L’Institut océanien d’haltérophilie a été fermé par son coach Paul Coffa dès les premiers jours du confinement en mars, et après avoir été ouvert durant près de 11 ans. 
Tout s’est emballé dès l’annonce des premiers cas détectés en Nouvelle-Calédonie. 
« C’est Nauru qui s’est inquiété tout de suite, raconte Michel Quintin, directeur du CTOS. En 48 heures, le gouvernement du pays avait affrété un avion pour rapatrier ses ressortissants qui logeaient à Boulari. » 
D’autres ont profité de l’opportunité pour rentrer chez eux via Yaren. Les Papous, eux, ont attendu de prendre un avion via l’Australie pour retourner à Port-Moresby. 
En moins d’une semaine, l’IOH s’est donc retrouvé vidé et sur la vingtaine de locataires, seuls restaient sur place le coach Paul Coffa, sa femme et Eileen Cikamatana, athlète australienne d’origine fidjienne. Trop peu pour rester ouvert.

Déménagement en Australie 
Mais le coach a également décidé que cette fermeture serait définitive. « Il s’était retrouvé à avancer de sa poche beaucoup de frais en attendant les subventions territoriales l’an dernier, explique Michel Quintin. Il ne voulait pas revivre le même problème durant la saison 2020. » L’IOH devrait perdurer, mais en Australie. Une perte pour le territoire qui avait là un outil de coopération sportive unique.

L’IOH avait notamment permis d’obtenir les Jeux du Pacifique en 2011, mais aussi de s’allier le soutien de certaines îles du Pacifique dans le cadre de la candidature de Paris-2024. En termes de résultats, l’IOH aura rapporté 139 médailles d’or aux Jeux du Pacifique, 13 médailles aux Jeux du Commonwealth et obtenu 27 qualifications olympiques depuis 2009.

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Véritable star dans son pays, l’haltérophile papoue Dika Toua, ici lors des Jeux de 2015, était présente à l’IOH depuis son ouverture en 2009.