Le rôle sociétal de l’action associative et du sport a beau être réaffirmé dans le plan de sauvegarde, refondation et de reconstruction, le sport risque une nouvelle fois d’être le grand oublié des budgets des collectivités en 2025.
Avec l’espoir que cette prémonition s’avère erronée, le mouvement sportif s’attend néanmoins au pire pour 2025 après une année 2024 de vache maigre, après que les différentes subventions attendues aient été en grande partie supprimées au gré des différentes décisions modificatives du budget de la Nouvelle-Calédonie, comme de ceux des autres collectivités provinciales et communales.
Seuls les crédits provenant de l’Agence Nationale du Sport sont demeurés constants en 2024 mais quand sera-t-il pour l’exercice post-olympique ?
Les incertitudes sont donc nombreuses et le pilotage à vue devient une compétence nécessaire pour nos dirigeants associatifs bénévoles, de qui on attend beaucoup mais sans donner les moyens nécessaires.
Pendant ce temps les collectivités continuent de recruter des agents administratifs pour solliciter encore davantage les bénévoles associatifs.
La dématérialisation est une belle illustration car les plateformes de demande de financement sont conçues pour faciliter le travail de traitement pour les administrations mais en aucun cas pour faciliter les démarches des administrés que sont les dirigeants BENEVOLES.
Le CTOS milite depuis des années pour un financement dédié du sport indépendant des subventions, la DJSNC a travaillé sur une délibération portant création d’un fonds de soutien au développement de la pratique sportive en Nouvelle-Calédonie qui pourrait être financé par une petite part de la taxe sur le sucre. Bilan des courses, cette taxe sur le sucre a été entièrement affectée à l’Agence Sanitaire et Sociale, et le sport reste donc toujours la variable d’ajustement des budgets des collectivités. En période de crise, c’est le sport qui trinque !